
JARDIN D'ÉTAT D'ÂME 🌱🍂🌬🕹🎨⚖️🧬
Assise dans mon jardin intérieur, contemplant cette image iconique comme un miroir ancien, je descends dans la cave de mon esprit, ce brouillon sacré où s’esquisse le Verbe. J’arme mon âme… et soudain, la scène s’anime.
Le mythe reprend souffle sous mes yeux : un homme, une femme, un arbre, un serpent, un fruit. Et l’Invisible, silencieux, observe. 👁 On m’a prêché que c’est dans ce Jardin que le péché originel aurait pris forme.
Mais cette histoire vibre autrement dans ma conscience. Et si c’était le tout premier éveil du discernement ? Et si cette scène n’était pas une faute, mais un code multidimensionnel ? Un miroir vivant que chaque être traverse dans sa propre genèse intérieure.
Le Jardin, c’est toi. C’est maintenant. Ce Jardin sacré n’est pas un lieu figé dans le passé, mais une fréquence active en toi, ici et maintenant. Et cette scène ancienne que l’on t’a tant racontée n’est autre que ton propre miroir, chaque fois que tu fais face à une décision vibratoire. Adam, c’est le principe de la stabilité, du connu, du rationnel ; il incarne la sécurité, la peur de perdre, le confort tranquille d’une ignorance bien ordonnée.
Ève, elle, c’est l’intuition à nu, la sensibilité fine, la flamme qui questionne, celle qui ressent avant de comprendre et qui ouvre les portes de l’inconnu. Quant au Serpent, il n’est ni maléfique ni mensonger : il est la Voix intérieure, celle qu’on entend entre deux silences, tantôt perçue comme une tentation, tantôt comme une guidance. Il est le Gardien du Seuil, celui qui ne pousse jamais, mais qui ouvre tout.
Et le fruit ? Ah oui… la fameuse pomme ? Non. C’est une perception fractale, une condensation de choix, une invitation à franchir un seuil de conscience. Et si, dans cette version oubliée, Adam avait déjà goûté le fruit ? S’il l’avait caché dans sa gorge, là où le savoir se bloque et devient pouvoir silencieux ? Peut-être voulait-il être le seul à manier le feu du savoir, à tenir le secret, avant qu’Ève ne l’élève à la lumière, dans le creux ouvert de sa paume éveillée.
Le fruit interdit, ce n’est pas un mythe : c’est ton quotidien. Ce fruit n’est pas une faute, mais une pulsation sacrée, un acte décisif, un passage invisible, une initiation déguisée, une mutation intérieure. C’est dire oui à une relation risquée, quitter un travail qui assèche l’âme, oser un non que personne n’ose, enfanter un nouveau Soi. Tu l’as vu, ce fruit, tu l’as connu même sans le nommer : quand tu as hésité à dire ta vérité par peur d’être rejetée, quand tu as ressenti que quelque chose sonnait faux mais qu’on t’a dit « tu te fais des idées », quand tu as voulu tracer ta propre voie et qu’on t’a répondu « obéis », quand tu as aimé quelqu’un que le monde t’interdisait d’aimer. À chaque fois, le fruit était là, posé entre toi… et un autre futur. Et le Serpent, cette voix douce et inclassable, murmurait : « Tu es libre de ne pas goûter. Mais si tu goûtes… tu ne pourras plus revenir à l’ignorance. » Alors s’ouvre l’appétit du savoir, et l’Élève se lève, trempe ses lèvres dans la sève défendue, et boit une connaissance que nulle école ne peut enseigner. Le goût qui sauve, la saveur qui élève, le goût de l’envie sacrée — celle qui mène à l’événement, à l’éveil, à l’évolution du réel. Et si le crime originel n’était pas dans le fruit… mais dans la narration ? À mon regard, le véritable mensonge fut celui-ci : ils ont figé le vivant dans un livre. Ils ont pris cette image sacrée, fluide, vibrante, organique, et l’ont enfermée dans un texte unique, gravé non dans la chair, mais dans la peur. Ils ont imposé une version, une histoire imposée, un discours programmé : tu es né coupable. Le désir est un piège. La femme est faible ou dangereuse. Elle n’est qu’une côte, dérivée de l’homme. Le savoir ne t’appartient pas. Obéis, demande pardon, reste petit. Mais aujourd’hui, tu peux réécrire. Tu peux goûter. Et tu peux te souvenir. Pourquoi ? Parce qu’un être qui doute de lui-même ne crée pas : il obéit. Un être qui croit être né mauvais cherche un sauveur extérieur. Un être qui n’explore jamais le fruit n’allume jamais sa propre lumière. La gnose véritable ne se lit pas. Elle se ressent. Elle ne s’apprend pas dans les livres. Elle se révèle dans le corps, dans l’instant, dans l’ombre… et dans la lumière à la fois. Et le Serpent, lui, n’est ni bon ni mauvais. Il est multiplicité enroulée sur elle-même, un être d’angles, de reflets, de vérités mouvantes. Tu l’aperçois. Tu le perçois. Tu le vois. Tu le côtoies. D’un angle, il manipule. D’un autre, il informe. D’un autre encore, il scelle le pacte du Libre Arbitre — ce lien invisible entre ton souffle et l’infini. Et dans une mémoire plus ancienne, plus souterraine encore, il est le témoin silencieux de la Genèse du “Y-X”, le point d’origine du cycle des bâtisseurs de matière. Il est le Gardien de l’Ambivalence, le miroir du choix et de la conscience, celui qui t’accompagne à chaque seuil… sans jamais décider à ta place. Il revient. Encore et encore. Chaque fois que tu te tiens face à l’inconnu, et que la vie te demande : répéter ou évoluer ? Il est là, quand tu te demandes si tu dois tout quitter pour être fidèle à toi-même. Il est là, quand tu ressens que ta douleur est le berceau d’une renaissance. Il est là, quand tu choisis de guérir là où la haine t’aurait été permise. Il est là, quand tu refuses la version officielle, et que ton corps, doucement, te murmure :
“Ceci… n’est pas juste.”
Tu es Ève. Tu es Adam. Tu es la scène entière. Si Adam est l’argile, Ève est l’eau qui rend l’argile modelable. Si Adam est la note, Ève est la mélodie. Si Adam est le tronc, Ève est la sève. Tu es Ève à chaque Événement, à chaque instant où quelque chose naît en toi : là où se lève l’éveil, là où s’ouvre l’événement, là où se déploie l’évolution, scellés en toi comme un sceau vibratoire féminin. L’élève que tu es prend forme dans la sève de l’arbre, là où elle s’éveille dans les rêves, traverse les trêves, ôte les voiles pour voir au-delà… et se relève à chaque chute. ÈVE est l’Équation Vivante d’Éveil. En clé vibratoire : E.V.E = Énergie, Vibration, Émergence. Et Adam… vit aussi en toi. Oui, Adam est là, silencieux, portant le verbe intérieur dans les profondeurs les plus anciennes de ton être. ADAM, l’être de la terre rouge, celui qui goûta la Pomme avant même qu’Ève ne l’effleure dans sa Paume. Il la cacha dans sa gorge — là où la vérité prend forme, là où la parole s’étouffe… ou se forge. Adam, c’est aussi ce récit qui fut longtemps un programme de contrôle : une structure de glaise animée par l’extérieur, une âme habillée de chair, souvent enrôlée dans un drame, portant une flamme de vérité mais aussi le blâme d’avoir été l’auteur de « la faute ». Un drame imposé, où le fruit interdit devient un piège narratif, et non un choix sacré. Mais à qui appartient vraiment le fruit ? Et si Adam n’était pas le fautif, mais le gardien d’un élan bridé ? Un être en quête de réintégration, et non de domination. ADAM, pour certains, c’est l’anagramme de "ma AD" — ma lumière primordiale, mon ADN, mon appel divin. Ou encore : A.D.A.M = Ancien Discours À Modifier.🤭 Tout cela pour dire : tu ne seras plus jamais punie d’avoir goûté. Tu es ici pour goûter. Pour ressentir, pour questionner, pour tomber, et recommencer. Tu es ici pour plonger dans le fruit de la conscience et de la subconscience, pour en extraire le nectar de la sagesse incarnée. Et maintenant que tu as goûté, le véritable acte commence : cultiver la graine restante. Fructifie ton savoir. Plante ta graine dans la mémoire de la terre, dans la matrice vivante de la matière. Apprends à manier le fruit avec envie, respect, profondeur ; à en comprendre la saveur et la semence. Sème la graine de ton fruit dans ton propre jardin intérieur. Fais-en un arbre à toi, un arbre de paix, de vérité, de mémoire. Tu pourras t’y reposer sous son ombre, te vêtir de ses feuilles, te nourrir de ses fruits pour traverser les saisons d’épreuve. Et quand le temps viendra, tu grimperas jusqu’à sa cime, tu verras plus loin, et tu découvriras d’autres horizons. Alors ton arbre deviendra un axe vivant, reliant la Terre et le Ciel, l’instinct et la conscience. Tu seras le jardinier de ta propre lumière, et ton souffle portera la mémoire des anciens. Regarde cette image… encore et encore. Ce n’est pas une condamnation. C’est un plan cosmique. Un symbole sacré. Le premier souffle de la pensée libre. La première expérience du choix. La première reconnaissance de l’émotion. Le premier accord entre la matière et la conscience. Et c’est pour cela que le récit fut déformé : parce qu’il contient le plus grand des pouvoirs — celui de se souvenir que la lumière n’est pas à chercher au ciel, mais à activer en soi, et à faire pousser dans son propre jardin.
Angelina Agathe ✍️