Abracadabra.âïž
Abraxas. Ce nom que lâon prononce comme une incantation porte en lui une Ă©nigme. Je le dĂ©crit comme une divinitĂ© obscure et solaire, au corps dâhomme, Ă la tĂȘte de coq, et aux jambes de serpent. Oui le tout ne fait qu' 1, pour moi c'est le chiffre/nombre le puis puissant car il unit le haut et le bas, lâinstinct et lâesprit, lâombre et la lumiĂšre.đł Le tout
Pour moi, Abraxas tend un bras vers le bien et lâautre vers le mal. Il nâappartient ni Ă Dieu ni au Diable : il est ce point dâĂ©quilibre insaisissable oĂč nos contradictions se rencontrent. L'Ă©quation de la crĂ©ation encrĂ©e dans l'encodage cosmique. Mon ĂȘtre ressent son verbe comme une puissance qui brise les illusions morales, une force qui oblige lâĂąme Ă embrasser ses paradoxes.
La raisonnance d'Abraxas dans l'Ă©ther nâest pas parfaitđ il est imparfaitement parfait. Il est lâĂ©cho de nos contradictions, la logique du chaos et de lâĂ©motion, la libertĂ© brute du libre arbitre. Sa voix intĂ©rieure nous pousse Ă affronter nos propres ombres, Ă reconnaĂźtre que câest dans la tension entre le bien et le mal que se rĂ©vĂšle le rĂ©el.
Il est le coq qui annonce lâaube comme le crĂ©puscule. Gardien du temps, il se tient sur la frontiĂšre entre commencement et fin. Ses jambes-serpents rappellent que toute ascension est enracinĂ©e dans la terre, dans la matiĂšre, dans les pulsions que nous r efusons parfois de voir.
Dans les traditions magiques, son nom Ă©tait utilisĂ© comme une formule de pouvoir : *Abrasax*, gravĂ© sur des pierres gnostiques, portĂ© comme amulette contre le mal. On disait que sa valeur numĂ©rique (365) reprĂ©sentait les jours de lâannĂ©e, lâunitĂ© du cycle complet, lâunivers tout entier. Abraxas, câest donc aussi le temps lui-mĂȘme, lâordre cachĂ© sous le dĂ©sordre apparent.
Pour moi, ça me parait plus quâun symbole :,il est une clĂ©.
Son histoire me rappelle que lâhumain nâa pas Ă choisir un camp mais Ă marcher entre les deux, Ă comprendre que la lumiĂšre et lâombre ne sont pas des ennemis mais les deux mains dâun seul corps.
En le decouvrant je reconnais ma vĂ©ritĂ© , lâesprit ne devient pas rĂ©el en fuyant ses paradoxes, mais en les embrassant. Câest lĂ que je touche au spirituel le plus authentique .
Angelina Agathe. âïž