Quand mes pores sâouvrent, transpercĂ©s par la lumiĂšre, je deviens traversĂ©e par elle. Je vois et je sens lâĂ©nergie de la Fleur de la Monade, dĂ©ployant sa gĂ©omĂ©trie vivante dans chaque cellule de mon ĂȘtre. Câest plus quâune vision câest une respiration cosmique, une mĂ©moire qui se rĂ©veille, un chant silencieux qui me rappelle que je fais partie de lâUnitĂ©. La vĂ©ritĂ© que je porte ne vient pas des livres. Elle ne se trouve pas dans les pages jaunies de lâhistoire officielle. Elle vit ailleurs. Elle est dans cette mĂ©moire cosmique que nous portons tous en silence, enfouie, mais jamais Ă©teinte. Câest ce quâon appelle la Gnose une connaissance intĂ©rieure, une Ă©vidence oubliĂ©e.Quand je parle du Soleil, je ne parle pas seulement de cette boule de feu qui Ă©claire nos jours. JâĂ©voque RĂą, la lumiĂšre infinie de lâUn, la Monade, la Source qui existait avant mĂȘme que le mot *commencement* nâait un sens. De cette lumiĂšre jaillit un ordre parfait, une conscience solaire, pure, libre, universelle. Elle nâavait pas besoin de lois, ni de prĂȘtres, ni de sacrifices. Ătre humain, Ă lâorigine, câĂ©tait ça sentir directement cette lumiĂšre, vivre en vĂ©ritĂ©, sans intermĂ©diaire.Mais une question terrible a traversĂ©
lâunivers et si nous vivions sans ce lien direct ? Que deviendrait lâhomme privĂ© de cette Ă©vidence ? Alors lâexpĂ©rience commença.Il troqua la libertĂ© solaire pour des tables de pierre. Et Ă travers lui, une partie de lâhumanitĂ© entra dans ce laboratoire vivant : celui de la sĂ©paration.Sur la montagne, la voix de ce dieu rĂ©sonna Ehyeh Asher Ehyeh, ŚŚŚŚ ŚŚ©Śš ŚŚŚŚ. , CâĂ©tait le nom ineffable, YHWH, nnon pas lâinfini de la Monade, mais une puissance limitĂ©e qui se dĂ©finissait par elle-mĂȘme, dans un cadre Ă©troit.
Un jour, dans le dĂ©sert, un homme nommĂ© ŚÖčŚ©Ö¶ŚŚ fit un choix qui nous mit dans la mouise. ». Il aurait pu rester canal de cette lumiĂšre universelle. Mais il choisit une autre voie ,celle dâun dieu limitĂ©, jaloux, qui donne des lois et rĂ©clame lâobĂ©issance.
Quand on se coupe de la Source :
La vérité devient loi imposée.
Lâamour devient peur.
La liberté devient servitude.
Des siĂšcles entiers ont portĂ© cette expĂ©rience. Des guerres au nom dâun dieu, des hommes vivant dans la crainte, des vĂ©ritĂ©s confisquĂ©es par des institutions qui prĂ©tendaient parler au nom du divin. VoilĂ le monde que nous avons hĂ©ritĂ©.
Mais aujourdâhui, quelque chose change. LâĂ©tincelle en nous se rallume. Ce nâest pas nouveau, câest ancien. Câest un souvenir qui revient. Le royaume du DĂ©miurge tremble, parce que nous commençons Ă voir Ă travers ses murs. Nous comprenons que la lumiĂšre nâa jamais disparu. Elle Ă©tait lĂ , cachĂ©e, prĂȘte Ă renaĂźtre en nous.Et je crois que le temps est venu de choisir. Non plus un dieu du dĂ©sert qui divise et exige, mais la Source universelle qui embrasse tout. Non plus la peur, mais la mĂ©moire de la lumiĂšre. LâexpĂ©rience a montrĂ© ce que câest que dâoublier.
Et peut-ĂȘtre que tout cela nâĂ©tait pas une punition, mais une initiation. Peut-ĂȘtre que nous devions traverser lâoubli pour apprendre Ă reconnaĂźtre la lumiĂšre par nous-mĂȘmes. Aujourdâhui, je choisis de me souvenir. Je choisis la libertĂ© intĂ©rieure. Je choisis la Source. Parce quâau fond, la vĂ©ritĂ© nâa jamais Ă©tĂ© ailleurs elle Ă©tait dĂ©jĂ en nous.
Angelina Agathe âïž